Petite nouvelle

bonjour !

je ne sais où me présenter alors j'ai choisi cette rubrique !
L'Aly,
jeune étudiante en histoire passionnée par l'épopée napoléonienne
certains me connaissent déjà je pense ?
j'ai eu ce lien par Christine, je voulais l'en remercier
je sens que je vais apprendre énormément de choses ici !!!
merci
au plaisir de vous lire
L'Aly

Bienvenue !

Qui ne connait pas la palefreniere du Xème escadron!

bonne place pour une personne désirant mettre en place un bon groupe de civil Empire

oo merci, suis-je donc si connue que ça ?!

oui en effet ma très future ASCE : Association de la Société Civile d'Empire.
je compte bien la mettre en place dès que possible et qu'elle soit d'un niveau autre que ce que l'on peut voir parfois !
elle commence déjà petit à petit ...

il y a pleins de choses à faire de constructif et de valable en reconstitution civile 1er Empire.
Il faudrait peut être prendre un peu modèle sur les Menus Plaisirs, groupe de reconstitution civil XVIIIe siècle qui sont très impréssionnants et ne pas tomber dans les clichés sur les civils comme trop souvent les reconstituteurs "militaires" 1er Empire ont tendance à le faire. Notre maire en est la preuve vivante !!!!

http://www.lesmenusplaisirs.fr/album.htm

tu serais pas beau là au milieu de Crac ?



en bel habit de soie, avec Cuillière de Bois aux talons rouges, entouré de gentilles dames et jolies messieurs ?

oo merci, suis-je donc si connue que ça ?!


Je t'ai vu chez Hypo l'an dernier.
Et puis sur le forum Nap 1er on ne peut pas dire que tu brilles par ton absence.

Oh oui! nous pourrions jouer aux bouts rimés!!

De plus l'idée de rejoindre un groupe XVIIIème m'a toujours séduit, je voulais d'ailleurs commencer par là. J'ai un ami au Royal Boubonnais qui voulait me faire embarquer sur l'Hermione.... c'était juste avant mon engagement pour la durée dans la cavalerie de la garde.

bienvenue à toi Laly, je te préfère dans un costume en rapport avec ton rang et ta condition de femme. Palfrenière c'est bon pour une fille de ferme pas une future historienne, mordiou !

le problème avec la reconstitution civile du XVIIIème c'est que très vite on a envie de finir dans le boudoir avec une marquise peu farouche ! Je me vois très bien en abbé de cour, en pur contemplatif que je suis, en train de confesser une jeune baronne à la gorge blanche réhaussée d'une mouche. " Madame si ma robe était de bronze vous entendriez sonner le tocsin"
on y va baron de Crac ! "te absolvo" déjà pour l'ensemble des pêchés à commettre !

Mais c'est l'absolution pendant le pêché!!

Mon ressort intime serait plutôt tendu vers le voyage, les nuits d'orage, le coup de l'étrier.... enfin il y a toujours des chevaux dans le décor.
A propos si vous insistez je vous raconterai comment un jour j'ai sauvé "l'ardente-marquise" des griffes du duc de Montfaucon qui l'avait enlevée à l'auberge "de la tête de cheval".

oh oui oh oui cela doit être croustillant !!!!!

Eh bien voilà:
'L'ardente-marquise" m'avait donné un rendez-vous d'amour à l'auberge de la "Tête de cheval", cette hostellerie retirée devait abriter les débuts de notre amoureuse idylle.
Je voyageais en compagnie de mon fidèle valet depuis mon chateau de la Cracodière, et il était déjà tard lorsque nous arrivâmes en vue de l'auberge. Nous mîmes pied à terre et entrâmes.
En apercevant posée sur une table une tête de cheval en bois mon valet me dit: "Tiens! voilà la fameuse tête de cheval! Drôle d'idée de mettre l'enseigne à l'intérieur de l'auberge!"
L'aubergiste nous expliqua que l'enseigne était habituellement placée à l'extérieur de l'auberge mais que hier de méchants gamins avaient cassé une oreille de la tête de cheval en s'amusant avec une fronde, il était justement en train de la réparer.
Mon valet se pencha à la fenêtre et s'exclama: "Oh! regardez, monsieur le baron, quelle est cette drôle de machine que j'aperçois dans la cour?"
Il s'agissait d'une catapulte. J'expliquai à mon valet que c'était une machine de guerre employée par les anciens qui servait à projeter de lourdes pierres sur l'ennemi.
Je demandai à l'aubergiste: "Etes vous amateur d'antiquités?"
Il me répondit: "Pas du tout, mon gentilhomme. Mais je vais vous expliquer: j'adore faire des ronds dans l'eau le dimanche; ça amuse beaucoup mon épouse et les enfants. Je sais bien qu'en crachant dans l'eau on peut faire de très jolis ronds, mais ma femme était exigeante; elle trouvait mes ronds trop petits! Alors, avec cette catapulte, je peux projeter dans l'eau les pierres les plus lourdes, et j'obtiens d'immenses ronds qui font l'admiration de ma chère épouse. Ah! on s'amuse bien le dimanche, je vous en réponds!"
A ce moment entra 'l'ardente-marquise":
"Ah! cher baron! Excusez-moi de vous avoir donné rendez-vous dans cette auberge isolée. Mais, depuis quelque temps, le duc de Montfaucon me poursuit de ses assiduités, et je crains tout de sa féroce jalousie. Il a déjà tenté deux fois de me faire enlever par des spadassins à sa solde, et je tremble qu'il découvre notre chère retraite! Je vous demande deux minutes. Je monte m'apprêter dans ma chambre, et je vous rejoins sous les bosquets. A tout à l'heure, ô le plus aimé des barons!"
-A tout à l'heure, ô la plus aimée des marquises!
J'étais dans les bosquets et la marquise ne devait pas tarder à me rejoindre quand j'entendis des cris d'épouvante. Mordious! Que se passe-t-il???
Mon valet, accourant: "Monsieur! monsieur! Venez vite! Un spadassin vient d'enlever Mme la marquise!"
-Enfer et damnation! c'est un tour du duc de Montfaucon! Vite mon cheval!
Je m'élançai vers l'écurie lorsque je m'aperçus que nos chevaux étaient endormis! le bandit leur avait fait prendre un narcotique! Que faire?... Qu'imaginer??
Mon valet: "Oh! rage! Regardez, monsieur! Le ravisseur-infâme s'éloigne à fond de train sur la route poudreuse...."
Comme toujours aux moments critiques, j'eus une idée! Avec la rapidité de la pensée je fis rouler la catapulte sur la route, pris l'enseigne "tête de cheval", d'un pinceau vertigineux badigeonnai de colle forte le bas du coup de la tête en bois, et, plaçant la tête de cheval sur la catapulte, visai rapidement et fis jouer le déclic de la fronde géante. Projetée avec une force formidable, la tête de chaval partit comme une flèche et avec une précision miraculeuse vint se coller sur la large croupe du cheval du ravisseur.
Mon valet: "Oh! monsieur! Que vois-je? C'est fou! Je crois rêver. Le cheval du ravisseur-infâme transformé en cheval à deux têtes revient au galop à reculons, dans notre direction!....
Vous l'aviez deviné mes amis, je l'avais prévu!
Immobile au milieu de la route, je regardai venir à moi, au galop à reculons, le cheval du ravisseur. Lorsque le cheval arriva à ma portée je l'arrêtai net, d'un bras d'acier, délivrai "l'ardente-marquise" et corrigeai d'importance le spadassin ahuri et confus.
L'ardente-marquise: "Ah! baron! C'est prodigieux! Que signifie ce miracle?"
Je répondis: "Il n'y a pas de miracle. Simple phénomène "d'auto-suggestion". Sous le choc formidable de l'enseigne venant se coller sur sa croupe, le cheval de votre ravisseur tourna instinctivement la tête vers son arrière-train. En apercevant la tête du cheval de bois sur sa croupe, l'animal affolé crut que c'était sa véritable tête, et partit au galop à reculons, vous ramenant vers moi, vous ramenant vers l'amour!"
Voilà!

Une histoire sans queue ni tête mais tellement bien écrite par notre sémillant baron

De Crac a écrit:

L'ardente-marquise: "Ah! baron! C'est prodigieux! Que signifie ce miracle?"
Je répondis: "Il n'y a pas de miracle. Simple phénomène "d'auto-suggestion". Sous le choc formidable de l'enseigne venant se coller sur sa croupe, le cheval de votre ravisseur tourna instinctivement la tête vers son arrière-train. En apercevant la tête du cheval de bois sur sa croupe, l'animal affolé crut que c'était sa véritable tête, et partit au galop à reculons, vous ramenant vers moi, vous ramenant vers l'amour!"
Voilà!

Ca ne manque pas d'ingéniosité. Pour ravir le coeur d'une belle, c'est fou ce qu'un homme peut redoubler d'imagination.
Et un homme qui sait rester modeste après un tel succès, ça augmente son capital séduction auprès de sa blonde, à n'en point douter.
Vos récits sont toujours aussi plaisants à lire.

Puisque cela vous plaît je vous raconterai comment un jour je séduisis Mlle Clairon à l'aide d'un masque de singe....

Soyez assuré que vous trouverez en moi une fidèle lectrice, j'avais déjà beaucoup aimé lire la déposition du récit concernant Madame de Staël aux prises avec l'homme des bois.
Alors si il s'agit de vos aventures rocambolesques, pensez bien que...

C'était un jour de mi-carême et j'assistai à un bal donné par Mlle Clairon, l'illustre tragédienne, ex-maîtresse du marquis de Vaucanson. Ce soir là un masque tête-de-singe couvrait mon visage et je tenais à la main une petite lanterne. Grâce à ce déguisement, je comptais séduire la ravissante Clairon.
Parmi la joyeuse foule de masques qui se pressait dans ses salons, le singe attira son attention! Elle s'approcha de moi et me dit: "Peut-on vous demander, monsieur le Singe, ce que vous faites de cette lanterne?"
-"Je montre la lanterne magique!"
-"Ah! comme le singe de la fable? Voudriez-vous, beau singe, faire fonctionner pour moi votre lanterne magique?"
-"Volontiers, mais ces salons sont trop brillamant illuminés! Ma lanterne ne fonctionne que dans l'obscurité!" et je lançai une oeillade fulgurante à la Clairon.
Elle me répondit: " Quittez discrètement ce salon, suivez le couloir et vous trouverez un petit boudoir sombre. Je vous rejoins et vous me montrerez la lanterne magique!"
- "Je vous la montrerai!"
Elle me rejoignit quelques instants plus tard et dans la semi-obscurité du boudoir, j'entendis cette voix qui me dit langoureusement:
- "Et maintenant, beau singe, montrez-moi votre lanterne magique. Mais ne faites pas comme le singe de la fable, n'oubliez pas de l'allumer!"
- "Non, bel ange! ne craignez rien! elle est allumée! très allumée!" lui dis-je, en l'enlaçant avec autorité.
-Elle se défendit mollement: "Soyez sage, Baron!"
- "Vous m'aviez reconnu?"
- "O fascinateur irrésistible, ta cambrure avantageuse et tes jarrets nerveux t'interdisent l'incognito! Ciel! Mais j'entends des pas! On vient! C'est mon riche et vieux protecteur, le marquis de la Sainte-Enfance! Où vous cacher? Ce boudoir n'a pas d'issue!"
Comme toujours dans les moments critiques, j'eus une idée!
- "Votre vaste "jupe à paniers" sera la meilleure cachette!" et je me glissais sous la vaste jupe à paniers d'où j'entendis ce dialogue:
Le marquis: -Je vous cherchais partout, ma bébelle, pour vous montrer mon nez!
La Clairon: -Pour me montrer votre nez?
Le marquis: il montra le cartonnage représentant une trompette qu'il portait en guise de faux-nez.
Oui, regardez! J'ai un nez en trompette! C'est une idée délicate pour vous exprimer mon amour à l'occasion de la mi-carême! J'ai composé pour la circonstance un petit couplet assez spirituel. Je vais vous le chanter.
Si j'ai mis ce nez en trompette,
C'est pour l'amour de ma Clairon!
Et j'espère que ma trompette,
Te plaira toujours, ô Clairon!
Mais que faites-vous ici, loin du bal? Seriez vous malade?
La Clairon: -Oui, un léger mal de tête.... Je cherchais le calme...
Le marquis: -Et ce nez en trompette peut jouer! Je n'ai qu'à souffler avec mon nez et ça fait de la musique! (il joua un air de menuet avec son nez en trompette.)
La Clairon, se pâmant soudain sous une influence mystérieuse: -Oh! je meurs!... je meurs!....
Le marquis: -Ciel! elle se trouve mal!
Il s'élança pour soutenir la Clairon et vit soudain ma botte qui dépassait la jupe.
- "Oh! que vois-je? Quelqu'un est caché sous cos paniers! Sortez! monsieur! sortez!
Je sortis de ma cachette, mon masque sur le visage.
- "Horreur! un singe de Mi-Carême! Que faisiez-vous là dessous, monsieur le singe?"
- "Je vous imitais, monsieur le Marquis."
- "Vous m'imitiez??"
- "Oui. Vous n'ignorez pas, monsieur le Marquis, que les singes ont l'instinct d'imitation très développé? Tout à l'heure, je vous ai entendu jouer de la trompette, et alors..."
- "Et alors?"
- "Alors, par instinct d'imitation, je me suis mis à jouer du Clairon!!"