aux ateliers du 8e

Le 23 ventôse an VII, Marulaz sanctionne 4 ouvriers de l'atelier régimentaire qui ne sont pas venu travailler le 22.
Marulaz trouve une manière étonnante de les punir.

Citation :

Les citoyens Carré, Esthel, Morel et Guillet, qui n'ont pas paru à l'atelier du régiment depuis hier midi, seront mis en prison et y resteront jusqu'à ce qu'ils aient fait chacun 12 dolmans.

eh ben ça calme quand on sait le temps qu'il faut pour un Dolman!

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Citation :

eh ben ça calme quand on sait le temps qu'il faut pour un Dolman!

Peut-être que c'est justement parce que l'on ne sait pas...

ben disons qu'en discutant avec notre super couturiere on se rend compte que le boulot n'est pas simple et qu'il faut une bonne semaine de boulot pour un dolman alors certes à l'époque il en faisait à tour de bras mais ça devait prendre un temps important quand meme!

magnifique talbeau d'officier du 8e Dimitry.
merci

Il est arrivée la même chose à la citoyen FALIEU. Ca fait trois mois que personne ne l'a vu dans son quartier.

Je rejoins Dups.

Je serais hautement intéressé si on pouvait savoir le temps mis pour la façon d'un dolman à l'époque.
On aurait peut-être des surprises.

Croyez-vous que ces tailleurs soient restés 3 mois en prison?

Pour commencer ils devaient travailler autrement que 8 heures par jour.

Les personnes qui travaillent pour nous font parfois beaucoup plus de 8h par jour aussi, parce que souvent dans l'urgence.
Ex: Iéna: 8 habits en 4 semaines, joli, non?

L'atelier du 8e travaillait plus de 8 heures par jour : 6h 30 à 12h puis de 13h à 22h. ce qui fait qu'à se rythme, ils étaient capable de produire 200 pantalons d'écurie en une semaine.

Maintenant encore, le capitaine a raison bien que hors sujet, les petites mains de la Citoyenne Falieu bossent plus de 8 heures par jour et souvent même le dimanche. Mais bon, les prouesses de ses petites mains, ne sont pas le sujet de ce post.

Retour au 8e hussards sous l'Empire svp !!

donc en temps de paix, comme en l'an VII, lorsque rien ne presse la confection régimentaire du 8e est faite sur mesure pour chaque homme. lorsque le régiment entre en guerre en 1800, les uniformes ne sont fait que sur modèles : petit, moyen, grand, donc, gain de temps et de matière.

Ce n'était pas encore le travail à la chaîne, mais ça y ressemblait beaucoup.
Dans la revue française de génénéalogie, il y avait eu un règlement intérieur d'un entreprise fin 19ème siècle. Je n'ai pas ce règlement sous les yeux, mais je me souviens que les employés avaient interdiction formellement de ce parler pendant le temps de travail. Ce n'était pas dans une usine mais dans des bureaux. Il faut que je retrouve cet article, c'était assez impressionnant.

enparlant de travail à la chaîne, chacun faisait un dolman entier ou chaque ouvrier était spécialisé dans la couture d'une pièce du dolman?

lorsque le régiment entre en guerre en 1800, les uniformes ne sont fait que sur modèles : petit, moyen, grand, donc, gain de temps et de matière.

Deux petites questions qui me viennent à l'esprit : Les uniformes étaient ils fabriqués en fonction des tailles des hommes du régiment ou était ce une attribution, un quotat par taille ?

Car dans la deuxième hypothèse, celui qui n'avait pas de chance ou était mal foutu risquait de se trouver avec un uniforme trop juste ou trop grand.

Les décrêts impériaux précisent que les tenues seront fabriqués sur trois tailles et ce pour toutes les armes.
Il n'est pas précisé le sur mesure en temps de paix.

un habit était il fabriqué par un seul ouvrier ou chaque partie d'un habit était il la spécialité d'un ouvrier ?
Pour ce qui est des ateliers de Klinghental chaque ouvriers participait à une étape de la fabrication d'un sabre.

POur ce qui est des trois tailles, j'avoue ne pas trop savoir, je pense que Caillou pourrait répondre à cette question.

Concernant les manufactures d'armes, cela semble logique dans la mesure ou chaque étape de la fabrication fait appel à un spécialiste.( forge, trempe, aiguisage,....)

Pour la couture et au regard d'un ouvrage ancien, de mémoire il me semble bien avoir lu que l'atelier était également découpé en spécialités ( patronnage, coupe, assemblage,coutures, boutonnières,....)

D'ailleur aujourdhui encore les activités artisanales dans une pme sont encore étagé de la sorte.

Quid pour la partie militaire, mais à priori aucune raison pour que cela soit différent.

c'est bien ce que je me dis aussi, que chaque ouvrier était à un poste particulier.