si vous aviez été citoyen actif

Si vous aviez été citoyen actif qu'auriez vous voté pour le Consulat à vie ?

Il n'y avait pas bien le choix. C'était le plus compétent à l'époque. Les autres auraient bien été intéressés par la place, mais il savait qu'autour de la FRANCE, il n'y avait que des sources à emm.................
Donc tout le monde était bien content de refiler le bébé, sachant qu'à la premier occasion de la virer, ils n'hésiteraient pas.

non
pourquoi voter pour quelqu'un à vie, c'esrt aller vers l'absolutisme, c'est renié la démocratie, je suis et reste un soldat citoyen et désire participé à la vie politique de mon pays par mes votes si petits soient ils.

Fichtre, soldat-citoyen La Rose, avec un raisonnement de bon patriote et ce non, ta carrière au 8e de ligne aurait tourné court : au mieux les vétérans au pire un bataillon colonial

euh......foutre citoyen jacobin, la 8ème DEMI-BRIGADE n'est-elle point révolutionnaire???? Moi-même, fier jacobin, y ait fait mes classes de conscrit !


Pour revenir à la question, j'aurai voté comme mon camarade La Rose, à savoir non au consulat à vie. La gloire militaire n'excuse pas qu'on mette à mal le principe même de la République.

J'aurais également voté contre le consulat à vie, je suis admiratif de ce soldat, qui lors de la remise des légions d'honneur (je crois, corrigez moi si je me trompe), alors qu'on demandait de crier "vive l'Empereur", s'est exclamé "Point d'empereur ! la liberté ou la mort !". On ne sait point ce qu'il est devenu par la suite
S & F

Diantre citoyen Coutrebotte, je ne sous entend point que le 8e de ligne ne soit un régiment de citoyens-patriotes, sans doute pas autant que le 8e de hussards (quoi que Marulaz avait bien fait comprendre ce qu'il fallait voter à ses officiers).

Voici un extrait des mémoires in extenso du capitaine Godet (sur lesquels je travaille depuis un moment). Il y est question du oui au sacre, d'accord, mais le principe "mobilisateur" est intéressant pour faire voter oui aux soldats :

Citation :

Ceci se passait à l'époque où la France et l'armée étaient consultées sur la question de savoir si Napoléon Bonaparte serait proclamé Empereur. Il n'entrait pas plus dans mes idées de dire oui que pour le Consulat à vie. Mais je sentais qu'il fallait y mettre quelque prudence. C'était un samedi que la question circula dans le camp et l'on s'attendait qu'elle serait proposée aux corps le lendemain dimanche. Mais comme aucun ordre ne fut donné, je crus devoir quitter le camp le dimanche de grand matin avant l'heure de l'ordre et je fus demander à dîner au 51e au camp à droite d'Ostende. Toute la journée les conversations avaient pour objet l'ordre qu'on s'attendait à recevoir à chaque instant pour se prononcer sur la question susdite. Je dois dire que si les corps que j'ai connus avaient eu à se prononcer sans qu'aucune influence pesât sur eux, ma conviction est qu'ils auraient dit non.
Je dînais à la table des capitaines du 51e et celle?ci ne faisait qu'une voix. Mais voilà que le colonel fait appeler un de ces capitaines, et au sortir de le salle, ses camarades persuadés qu'il allait être travaillé, l'engageaient à être ferme et à tenir bon. Quelques moments après, ce capitaine rentra à la salle, l'oreille un peu basse. « Eh ! bien » lui dit on ? « Eh ! bien », répond il, « que vouliez vous que je fasse ? Il m'a dit tant de raisons que, ma foi, j'ai fait ce qu'il a voulu »…

Citation :

Très incertain de ce que je devais faire, je ne rentrai au camp que fort tard, voulant avoir la nuit pour me décider. J'appris que le corps avait été convoqué et que tous les officiers avaient signé. Voyant la chose arrivée à ce point, je pensai qu'il y aurait de ma part une grande imprudence à me séquestrer ainsi moi même et à rester, le seul officier du corps à dire non, quand tous les autres avaient dit oui. Je me rendis donc de bonne heure le lundi à la baraque du colonel que je trouvai encore couché. “Colonel…me trouvant hier absent du camp, j'ai appris à ma rentrée que les officiers avaient été convoqués pour signer une adhésion à cette proposition ; je viens vous prier de me communiquer cet acte, pour que j'inscrive ma signature avec les leurs ». « C'est inutile, me répondit il,ce que nous avons fait hier n'a pas satisfait le général Friant qui m'a fait passer un acte tout dressé que nous signerons à sept heures,au moyen de quoi vous serez au courant ».
Effectivement, à sept heures, les officiers convoqués signèrent tous assez silencieusement, et moi comme les autres, sans la moindre observation et sans prononcer un seul mot.

Suite à ceci, Godet (brave patriote engagé dans l'armée depuis 1792 originaire de l'Ain ), verra sa carrière mise au ralenti comme agitateur républicain. Il n'aura plus de promotion et entrera dans un régiment de la Garde (le 2e conscrits chasseurs) qu'en 1809 pour être mis à la retraite l'année suivante.

Le constat de "l'unanimité" est valable pour les civils :

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Il est toutefois bon de souligner que le vote, du moins l'émargement du registre, a lieu en public.

Voici le mode de scrutin au 12e chasseurs :

Citation :

Ordre du 28 floréal an X
D’après la lettre du ministre de la guerre en date du 21 courant, et d’après l’acte du Gouvernement du 20 de ce mois, qui porte que le peuple français sera consulté pour savoir si Napoléon Buonaparte, actuellement Premier Consul de la République, restera premier consul à vie, le chef de brigade ordonne que le quartier-maître fasse dresser sur-le-champ un état nominatif de tous les officiers du corps portant en tête la présente proposition. Cet état contiendra les prénoms, els noms et les grades, plus deux colonnes indiquant par oui ou par non le vœu de chaque individu. Il fera dresser un même état pour les maréchaux des logis en chef, maréchaux des logis et fourriers.
Dans chaque compagnie on dressera un état nominatif sous la même forme pour les brigadiers, maréchaux-trompettes et chasseurs ; dans tous ces états on mentionnera les mutations des absents.
Tout le régiment s’assemblera sans armes aujourd’hui à 5 heures du soir au manège. Le quartier-maître s’y trouvera. Il y aura une table pour les officiers et les sous-officiers et une pour chaque compagnie. Le petit état-major aura son contrôle.
Dans cette circonstance il n’est aucun individu du 12e régiment de chasseurs qui ne s’empresse de donner à la France et au chef suprême de son gouvernement, une preuve éclatante de son attachement à la patrie et son vœu bien sincère de concourir à une mesure qui assure le bonheur de l’Etat et donne la stabilité la plus consolante pour les amis du bon ordre, de la paix intérieure et du respect qu’on doit au nom de Français. Il n’existera pas un individu au 12e régiment de chasseurs, qui, en se ressouvenant que le général Buonaparte est le héros sauveur de la France, en fixant aux armées la victoire sous nu étendard, en anéantissant toutes les factions dans l’intérieur, en forçant partout la fortune à conduire les destinées de la République, il n’est pas, dis-je, un individu au régiment qui puisse se rappeler tant de bienfaits et voir froidement un heureux avenir, sans s’empresser d’émettre le vœu qui peut seul convenir au bonheur de la patrie.

Amis de la démocratie, et anciens républicains, il ne fallait pas bon être sous les ordres de De France

Au 8e hussards, le "vote" a lieu le 20 mai. Marulaz ne semble pas avoir donné des consignes de votes, car depuis le 8, de graves duels se produisent entre hussards du régiments et même sous-officiers, par paquet. Au sujet de ces duels, Marulaz emploie le terme de "contestation". Peut être en regard au Consulat à vie.

Je ne pense pas que l'on puisse se prononcer 200 ans plus tard.

Le contexte de l'époque et la situation sociale ainsi que la région où on se serait trouvé au moment du vote influerai sur notre objectivité sur la liberté, la sécurité de l'état, etc... sans oublier les pressions politiques, de l'armée et des différentes autorités...

Actuellement, évidemment je vote non. Mais peut-être, à l'époque aurai-je été un inconditionnel du Bonaparte...