Ce général enterré à Alençon (dont la tombe a été récemment entièrement restaurée) fait actuellement l'objet d'une étude en vue de sortir sa biographie. En effet, des férrus d'histoire qui ont loué sont château à l'un de ses descendants, ont découverts prêts à partir au feu toute sa correspondance sur le maintien de l'ordre en Vendée dont il a été chargé en 1830, au milieu de ses brevets de la Légion d'honneur, de ses nominations au grade de général ou encore d'un exemplaire de la capitulation d'Alexandrie en 1801.
Des fans d'histoire du département de l'Orne se sont donc associés pour réaliser sa biographie.
Une petite présentation de ce général:
- Né à Alençon en 1768 et fils de pâtissier, il s'engage à 18 ans et se trouve général de brigade en 1794. Blessé à Hondschoote, il y perd un oeil.
Il participe à toutes les guerres de la révolution, il demande à quitter l'armée d'Angleterre, les embruns salés lui brûlant son oeil blessé. Il reprend du service en Espagne comme général de division où il se distingue dans les Asturies.
Aux Arapiles Marmont blessé lui fait remettre le commandement ignorant que lui aussi est frappé au même instant.
En 1813, il combat à Lützen dans le corps de Marmont et rétabli par son action énergique une situation compromise par la maladresse de Marmont duquel il dit à ce moment:
" Ce bougre là allait me compromettre; mon petit doigt en sait plus que toute sa tête !"
A Bautzen, il s'empare d'un mamelon tenue par un corps ennemi et garni d'artillerie, alors qu'une batterie de 12 lui a été refusé. Peu de temps après l'Empereur paraît et l'encourage devant ses troupes: "C'est bien Bonnet, c'est bien !"-"c'est que je commande à des braves gens" répondit-il avec humeur suite au refus de sa batterie.
Quittant Marmont avec lequel il ne s'entendait plus il rejoint Gouvion Saint-Cyr et sera pris dans Dresde après avoir mené de nombreuses sorties lors du siège.
Nommé à Orléans à la restauration, il se battra avec le général d'Ornano pour ce qui semble être un malentendu.
Se rencontrant en duel au pistolet, ils le reportèrent au lendemain ayant tentés vainement à 6 reprises de se tirer dessus en raison de la pluie. Bonnet sera blessé à une jambe et d'Ornano (colonel des dragons de l'Impératrice) au ventre échappant peut-être à la mort à Waterloo.
Mis en non-activité, il sera rappelé en 1830, pour mâter la révolte fomentée par la duchesse de Berry, puis ira un temps en Algérie (où il aurait été fortement impressionné par le jeune Abd-El-Kader)
Pair de France il quittera le service ensuite pour aller s'éteindre à Alençon à 89 ans en 1857.
Actuellement ont été retrouvées la pierre litographique ayant servi à faire son portrait, énormément de correspondance (il fait l'objet de nombreux ouvrages flatteurs en Espagne), toutes ses nominations aux grades militaires et au rang de comte d'Empire, bon nombre de témoignages de contemporains et il y a quelques jours un de ses descendants possédant une épée sertie de diamant offerte par la ville de Santander en remerciement de sa bonne administration et un tableau le représentant.
Ayant le bonheur de suivre l'avancée de toutes ces recherches, je vois doucement revivre un personnage qui montre une force de caractère rare et un souci de ses subordonné qui le rendent attachant (Pajol encore capitaine pendant les guerres de la révolution et attaché par Kléber auprès de Bonnet, s'empara d'un drapeau qu'il voulut lui remettre et celui-ci lui enjoignit de le porter lui-même à Kléber)
Ce travail entamé il y a un an est loin d'être fini mais devrait proposer une biographie très complète à moyen terme.