Mes amis
il me semble important que les reconstituteurs civils, voir militaires,sensés camper des hommes et des femmes nés ou éduqués sous l'Ancien Régime, soit au fait de la bienséance bourgeoise du moement : Voici un extrait d'un article consacré à un révolutionnaire de l'Ain, Jean Baptiste Pété, paru en 2002 aux Annales de la Société d'Emulation de l'Ain. C'est assez intéressant :
"Ainsi Jean-Baptiste, est-il élevé comme un jeune homme modèle d'une classe sociale en mouvement, pour qui "il est indécent d'avoir la poitrine découverte, et les bras nus, les jambes sans bas" et qui "lorsqu'on est assis, tient les genoux dans leur posture naturelle" prenant soin de ne pas être indécent en les serrant de trop près ou surtout de les croiser en présence de dames. Jeune homme, il n'est jamais habillé de noir, ce qui est une faute de goût, et lorsqu'il se tient debout, il a soin de tenir ses pieds à demi dehors et de ne jamais les battre par terre, "comme font les chevaux" . Respectueux des usages moraux et sociaux de son époque comme il sied à sa position, Jean Baptiste s'habille "très promptement…d'abord par les habits qui couvrent davantage le corps" et ne reste en robe de chambre que chez lui, sait se vêtir suivant la mode et les usages en vigueur avec des "habits qui coupent davantage le corps pour cacher ce que la nature ne veut point qui paraisse" . Si d'une manière l'habit de fait pas le moine, dans la position des Pété, il y contribue grandement, ainsi, Jean Baptiste se doit de tenir ses habits bien taillés propres car "la propreté des habits…sert même beaucoup à faire connaître l'esprit et la conduite d'une personne" . Fils d'un tireur d'or, propriétaire de ses outils de travail s'élevant socialement dans la capitale des Dombes, Jean-Baptiste respecte les codes sociaux et ne s'habille que de vêtements étroits en draps fins ornés, laissant la laine aux artisans et les dorures aux gentilhommes. De même, il se familiarise avec les usages sociaux de son époque. Lorsqu'il est dans la rue du Port, de chez M. Mabiez de Rouveille à l'auberge de l'Ecu, après l'hôtel de l'Intendance, vêtu de son manteau bien mis sur les deux épaules, ganté et couvert honnêtement et qu'il croise une dame ou quelqu'un de notoire, "pour la saluer on doit le faire un peu avant que d'être auprès d'elle…si on salue quelqu'un en l'abordant, il faut ôter son chapeau cinq ou six pas avant que d'en approcher…après avoir ôté son chapeau…il faut tourner le dedans vers soi et le mettre sous son bras gauche" . De cette éducation morale et civique stricte, Jean Baptiste gardera une rigueur vestimentaire stricte mais aussi un sens du devoir sans faille à l'image d'un représentant de la bonne société trévoltienne de l'Ancien Régime".